Sujet: Ménage d'hiver Feat Ariane Mar 28 Juin - 21:39
Laisser l'occasion à son bras droit de responsabilité dans le trafic de sang l'obligeait à se forcer à rester en retrait durant plusieurs jours. C'était étonnant vu son caractère de la voir laisser tant de liberté à un strigoï, mais elle l'avait transformée, façonnée à son image, anciens esclaves humains, il la servait encore avec ferveur aujourd'hui. Prévoyante, Llywen le préparait à prendre la relève du trafic, si un jour, il lui arrivait quelque chose. Elle avait battu un empire et ne voulait pas le voir disparaitre avec elle. En tout cas, la picte se retrouvait en vacances à Marblehead, dans son cottage où ses esclaves humains étaient installées. Les premiers jours, elle savoura la paix environnante, fit tout ce qu'elle n'avait jamais le temps faire, mais très vite, la lassitude s'installa, cela lui manquait de donner des ordres, de voir des personnes trembler devant son regard. Oui, elle devait trouver de quoi s'occuper, malheureusement, à ce moment précis, le jour allait bientôt se lever, Llywen allait donc devoir rester au cottage.
Allant d'abord se rassasier sur une des esclaves, l'une d'entre-elles osa dire à Llywen que rien n'était mieux pour s'occuper que le ménage, la strigoï arqua un sourcil à cette idée. Du ménage ? Non, mais elle la prenait pour qui, même à l'époque où elle était moroï, Llywen ne s'était jamais retrouvé à nettoyer, en même temps, elle vivait dans une hutte, mais étant la chef, c'était une personne qui venait nettoyer. Llywen était incapable de se souvenir de son nom, encore moins de son visage, sachant juste que celle-ci préparait le souper et rangeait la hutte. Le sujet ménage aurait pu être oublié, si l'idée ne semblait pas enchantée plusieurs des esclaves. Llywen leva les yeux au ciel, elle avait affaire à des folles, puis ce fut l'idée brillante. Leur ordonnant d'aller se reposer, elle leur annonça une grande surprise à leurs réveils.
Enfilant une belle tenue, elle se mit en tête de casser le plus de choses possible dans le cottage, les filles voulaient du ménage, elles allaient être servies. Ensuite, le soir suivant Llywen aurait plus qu'à aller faire les magasins ou alors envoyer la gouvernante dhampire le faire, elle verrait selon son inspiration. Attrapant tous les objets sans valeur sentimentale, ce qu'il voulait dire offert le plus souvent par ses esclaves, elle les jetait soit contre le mur ou alors le sol, tout dépendait. Elle alla même s'enfila une bouteille d'un grand cru avant de balancer la bouteille. Puis, ce fut le tour de déchirer les coussins, des plumes virevoltaient dans le salon et là, une nouvelle mauvaise idée germa dans son esprit.
Une de ces épées à la main, elle frappa de toutes ses forces sur la table à manger pour la briser. Il n'y avait pas à dire, c'était une bonne occupation et un bon défouloir, elle pouvait entendre ses esclaves s'exclamer au loin, mais elle s'en fichait, Llywen était en mode grand nettoyage du salon. Finalement, une odeur particulière vint là perturber, sans se retourner, elle exclama :
- Ariane !
Cela faisait plusieurs années qu'elle n'avait pas revu son amie. Celle-ci était sa descendante strigoï, Sebastian l'avait transformée sans son accord et Llywen avait donc décidé de la prendre sous son aile. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis, mais Ariane faisait partie de ceux qu'elle respectait le plus. Se retournant, elle enleva une plume qui s'était engouffra dans ses cheveux, tandis qu'elle tenait toujours son épée dans l'autre main.
Les habitants vivent ce jour-là une vieille voiture arpenter les rues ensoleillées de Marblehead. Ceux qui se connaissent en automobile se retournent lorsqu'ils aperçoivent cette vieille Bentley. Ils savourent ce qu'ils voient et sont impressionnés par son état relativement bien préservé. Ils plissent les yeux en s'évertuant à voir le conducteur, mais les vitres teintées les empêchent. S'ils faisait des recherches sur cette voiture, ils apprendraient tellement d'histoires, toutes plus merveilleuses les unes que les autres. Le jour de sa construction remonte à bien longtemps, un acheteur particulièrement enthousiaste fut son premier acquéreur. En 1923, elle était la seule de son village et tous enviaient son propriétaire. Il avait tant économisé et dès qu'il posa ses mains sur le volant, il sut qu'elle était faite pour lui. Elle prit de l'âge à ses côtés, grandissant avec les enfants de son conducteur. Elle en avait entendu des choses, parcourue des kilomètres pour emmener sa famille en vacances, elle avait consommé des litres d'essence et morte dans un accident, emmenant avec elle son conducteur trop enivré. C'est son fils aîné qui récupéra sa carcasse et décida de lui redonner vie. Vingt ans après sa construction, elle reprit un nouveau départ, avec son nouveau conducteur. Il la choyait, tout comme son père avant lui. Elle fut la première à découvrir la femme qu'il allait épouser, la première qui la vit en robe de mariée, la première à voir l'enfant qu'elle mit au monde sur sa banquette arrière. Elle a tant vécu. Un jour, elle disparut, elle et son conducteur disparut dans les brouillards d'Irlande et réapparut en Angleterre. Elle est – tout comme son propriétaire – prisonnière d'une femme énigmatique. À son service, la voiture connue des aménagements, chaque vitre fut remplacée par du verre teinté et protègent à présent les utilisateurs des éclats du soleil.
Cet homme devint l'esclave d'une strigoï solitaire et dû accomplir tout un tas de mission. Jamais il ne fut mordu par elle et jamais il ne le serait. Cela faisait des années qu'il était sous son emprise, il lui avait offert sur un plateau d'argent ses plus belles années et sans qu'il s'en rendre vraiment compte, il devint vieux, accablé par les inconvénients du temps. Toutefois, même si son libre arbitre lui fit arracher, il fut bien traité par sa maîtresse. Il était loyal et c'est comme ça qu'elle l'aimait. C'était lui qui conduisait et il amenait son propriétaire dans un endroit si longtemps qu'il s'égara à plusieurs reprises. L'immortel n'en était pas agacé, ils n'étaient pas attendus et cela lui permettait de visiter les lieux. Lorsqu'ils firent enfin arriver à destination, il approcha la voiture au plus proche du porche pendant qu'Ariane mit un parapluie au-dessus d'elle. Il était recouvert d'un tissu très épais qui la protégeait contre les rayons du soleil, ce tissu était très long, à chaque fois qu'elle l'utilisait, elle se prenait les pieds dedans. Son majordome alla ouvrir la porte de derrière avant d'aller ouvrir la porte de la voiture. En un claquement de doigts, elle se mit à courir pour s'engouffrer dans la pénombre de la maison. Elle mit quelque temps à se remettre de cette épreuve et se décida enfin à sortir de sa cachette lorsqu'elle entendit du bruit. Une personne cassait de la vaisselle, mais il n’y avait aucun cri de colère, ce qui l'intrigua davantage.
Ce qu'elle vit en arrivant la surprit, Llywen prenait des objets pour les jeter au sol, sans aucun remords. Sans un bruit, elle se rapprocha de son amie et lorsque celle-ci leva la tête, elle lui sourit timidement. Elle ne comprenait pas, encore davantage lorsqu'elle voyait sa tenue. Elle était très découverte comme robe, vraiment très découverte. Épée en main, elle dit son prénom, son étonnement se lisait sur son visage et son sourire se fit plus rayonnant. Elle retira une plume qui s’était niché dansa sa chevelure avant de reprendre :
- Tu es venue me prêter main-forte ?
Son regard balaya la pièce, elle ne sut ce qu'elle voulait vraiment dire. Alors à la place de jouer la sotte, elle préféra demander.
- Prêter main-forte pour détruire ton habitat ? Dit-elle en arquant un sourcil.
Ariane n'était pas une ménagère, mais elle était habituée à avoir une maison bien rangée. Son pied écarta un morceau de porcelaine avant d'avancer. C'était étonnant, toutes les deux ne s'étaient pas vu depuis des années, mais elles se comportaient comme-ci que rien n'était.
- N'as-tu pas d'objet qui ont de valeur sentimentale ?
À chacun de ses pas, on entendait un bruit de craquement. C'était une maison minée. Ariane sentit toutes les odeurs qui embaumait cette maison. Beaucoup de personnes vivaient ici, dont une Dhampir. L'odeur de tous ses humains ne pouvaient camoufler le sien, elle était bien évidemment intriguée, mais ce n'était pas ses affaires, alors elle préféra se taire. Puis, elle prit un vase dans les mains et le retourna, elle lut distinctement le mot « Ikea » et le laissa tomber. Ce bruit ne lui était pas familier, mais elle devait l'avouer, c'était amusant.
- Puis-je rester quelque temps dans ta demeure ? Cette ville semble si… distrayante.
Ariane ne pouvait oublier ces bonnes manières, même si elle était immortelle, elle n'oubliait jamais ses origines, ni son éducatio
La salle à manger était un véritable chaos, des plumes virevoltaient dans la pièce, des bouts de porcelaines trainaient un peu partout et Llywen frappait encore avec son épée tranchante tout ce qui se passait à travers son chemin. L'ennui était son fléau, elle se devait toujours d'être occupée et cette mauvaise idée, elle la tenait de ses humaines, enfin l'idée première était de faire de ménage, mais Llywen préférait se défouler à tout détruire, pour ensuite les regarder faire le ménage. Un merveilleux passe-temps. Chaque son de brisement lui donnait des frissons d'excitation, plus rien ne pouvait l'arrêter, même l'arrivée d'une amie de grande date.
Ariane était une de ses descendantes, un vampire qu'elle avait pris sous son aile, elle ne l'avait pas revu depuis des années, mais c'était comme si cela datait d'hier. Elles avaient pour l'habitude de se perdre de vue et de se retrouver, en même temps vu leur âge, 10 ans pour elles pouvait bien valoir 10 mois pour la vie d'un simple humain. Faisant volte-face pour voir le visage souriant d'Ariane, elle retira une plume qui s'était installée dans sa chevelure et lui demanda si elle était venue lui prêter main-forte. Ariane lui répondit :
- Prêter main-forte pour détruire ton habitat ?
Aucun mot ne sortit de sa bouche, elle haussa simplement les épaules comme pour signaler que cette activité était totalement normale, Ariane s'approcha d'elle en faisant gaffe de ne marcher sur aucun bout de porcelaine et Llywen posa le bout de son épée contre le sol, s'appuyant dessus telle une canne.
- N'as-tu pas d'objet qui ont de valeur sentimentale ?
Tous ses objets qui avaient des valeurs sentimentales se trouvaient dans un coffre-fort ou dans sa chambre, le reste du cottage était surtout aménagé pour ses esclaves humains. Sans une once de doute dans sa voix, elle annonça :
- Pas ici.
Petit à petit, les pas d'Ariane ne purent éviter de faire apparaitre des craquements, elle avait succombé à son ménage d'hiver. La voir attraper un vase et le voir le briser, l'emmena à sourire.
- Puis-je rester quelque temps dans ta demeure ? Cette ville semble si… distrayante.
Marbelhead n'était la ville la plus distrayante qu'elle connaissait, elle la trouvait même ennuyante, sans réel danger. C'était la raison pour laquelle, elle avait choisi cette localisation pour installer son harem de sang frais. Ici, ses esclaves seraient tranquilles et personne n'irait chercher la présence de ce groupe dans le marais. En tout cas, elle n'eut pas du mal à répondre.
- Tu sais très bien que oui, je demanderais à une de mes humaines de te préparer une chambre.
Et s'il n'y en avait plus de dispo, une des humaines irait dans la chambre d'une autre, c'était tout. Ariane méritait le meilleur, sauf sa propre chambre. Elle était vraiment contente de la revoir, ses vacances se révélait beaucoup plus jouissifs avec sa présence. Finalement, tout en relevant son épée pour l'abattre une nouvelle fois contre une chaise, elle demanda :
- Alors qu'est-ce qui t'emmène à Marblehead ?
Elle ne devait pas être là sans raison, hormis si elle voulait vraiment lui rendre visite. Voyant la chaise couper en deux, toucher le sol. Une lueur lumineuse apparut dans son regard, preuve qu'une nouvelle idée venait de germer dans son esprit. Lui montrant une autre épée de la tête
Avec une douceur infinie, l'immortel écarta les morceaux de porcelaine de son chemin. Tout ce qu'elle voyait n'était que chaos et destruction. Des plumes, aussi délicates d'une caresse, flottaient dans les airs. Un spectacle qui pouvait la ravir et la détendre. Un sentiment étrange. La pièce était jonchée de cadavres d'assiette, mais elle se sentait apaiser. Bien évidemment, même si elle appréciait ce qui se trouvait sous ses yeux, elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur les raisons de son mentor. Pourquoi avait-elle détruit son salon ? Et pourquoi voulait-elle de l'aide ? La picte soulevait ses épaules et les fit redescendre, un geste qui lui arracha un autre sourire. Tandis qu'une avançait dans les décombres, l'autre s'appuya sur son épée, telle une canne qui soutenait une personne âgée. Ariane était une personne sentimentale, elle protégeait chacun de ses objets, encore plus farouchement qu'elle protéger sa propre vie. Toutefois, aucun d'eux ne se trouvait avec elle. Ils étaient bien trop précieux pour être emmenés ici et là. Finalement, le mentor de l’immortelle agissait de la même manière. Lorsqu'elle entendit la réponse de cette femme, Ariane ne put s'empêcher de toucher sa bague de mariage. Une pâle copie qui ornait son annulaire, mais qui pourtant la rassurait et la rendait heureuse lorsque cette bague ne l'a rendait pas malheureuse.
L’immortel de France continuait d'avancer droit devant elle et finit-elle aussi par faire tomber des objets. Un vase qui n'avait aucune valeur, de cela, elle s'en était assuré. Jamais elle n'aurait cru que ce fracas lui aurait plu, mais elle avait trouvé cela amusant. Dès lors, ce fut au tour de son mentor de sourire. Fidèle à son éducation, elle fit une demande explicite. Pouvait-elle rester dans la demeure de son mentor. Ces retrouvailles étaient la base de leurs relations. Toutes les deux pouvaient vivre ensemble pendant des années et finir par ne plus se voir pendant des années. Disparaître était un talent dont elles seules avaient le secret. Llywen accepta sa demande. Ariane fit une révérence de la tête et afficha un sourire si doux qu'elle en fit elle-même surprise. Des humains vivaient dans cette demeure, un fait qui pouvait surprendre des strigoï aguerrit, mais pas Ariane. Après tout, n'avait-elle pas un majordome ? Certes, son humain était ensorcelé et jamais elle ne se nourrissait sur lui, mais l'idée restait la même. Bien sûr, son ami devrait lui aussi avoir une chambre, mais elle réglerait ses détails ultérieurement. Pour le moment, elle souhaitait profiter de la compagnie de son mentor.
Ariane ne sursauta pas lorsque l'épée se fracassa contre la chaise, mais arqua un sourcil. Elle ne comprenait toujours pas le but, mais finit par en conclure que si cela était libérateur, que grand bien lui face.
- Alors qu'est-ce qui t'emmène à Marblehead ?
Sous les dernières paroles de la Strigoï, la chaise, fendue en deux, tomba au sol. Les yeux d'Ariane se baladèrent entre le bois ornant le sol et le regard de son mentor. Elle semblait lui montrer du bout du nez une épée.
- Et si tu m'expliquais cela en m'affrontant à l'épée !
Cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas tenu une épée entre les mains. Depuis la dernière fois qu'elle avait vécu avec elle. Un sourire complice se dessina sur ses lèvres et avec un geste élégant, elle laissa glisser sa veste pour ensuite le déposer sur le meuble. Puis, elle déchira le bas de sa grande jupe, si bien que l'on pût apercevoir ses cuisses lorsqu'elle bougeait. Son majordome allait hurler, mais comment pouvait-elle se battre avec une jupe aussi serrée ? Toutefois, elle garda tout de même ses petites ballerines. Ensuite, elle déboutonna le bas de son chemisier et le noua. Si elle tenait à sa vertu, elle acceptait tout de même de se dénuder un peu pour pouvoir se battre. Avant de prendre l'arme, elle finit par dire :
- Si tu voulais refaire la décoration, tu aurais simplement pu demander à tes humains de vendre ses meubles et en racheter d'autres.
Elle finit par prendre l'épée en main, si lourde pour humain, mais si légère pour un strigoï. Elle fit sauter l'épée entre ses deux mains, elle faisait sa fière et finit par faire le geste des mousquetaires. La douce et amère Ariane était passionnée par ses hommes.
- C'est toi voyons, je ne serais jamais venu dans cette ville si tu n'avais pas décidé d'y venir.
Ariane se rapprocha de son mentor et élança son bras. Il ne faisait plus qu'un avec le fer de l'épée. Le combat avait commencé et tandis que le fracas des lames raisonnaient dans le salon, elle demanda :
- Je suis allée à Boston, mais tu n'y étais pas, alors je suis parti à ta recherche.
Llywen était née picte, le peuple qui se peignait la peau quand il devait combattre. Ce n'était que d'anciens souvenirs, les images s'étaient éloignées de son esprit, elle se souvenait simplement des sensations, des rituels, des choses manuelles que son corps n'avait pas oubliées, comme se battre à l'épée. Elle trouvait cela fort dommage que l'épée soit remplacée par des armes plus destructives. Il y avait un certain honneur de combattre ainsi, car il fallait beaucoup de travail pour savoir maîtriser l'art du combat à l'épée et ceux qui survivaient le plus souvent, était les plus grands guerriers. À son époque, Llywen était déjà vu comme une fine lame, à présent, avec tous ses entraînements et sa nature de vieux strigoï, il serait bien difficile de la vaincre. Il était rare qu'elle enseigne les bottes secrètes des Pictes, mais elle l'avait fait avec Sebastian ainsi qu'Ariane. Qu'un d'entre eux était encore en vie, l'un mort par sa main. C'était dangereux d'enseigner sa façon de combattre, mais elle avait confiance en sa descendante, d'une certaine façon, elles se respectaient bien trop pour aller s'entretuer. Il n'y avait jamais eu de jalousie entrent-elles, puis quand venait le moment où elles avaient du mal à se supporter, elles se séparaient quelques années et voilà tout.
Décidée à s'entraîner avec Ariane, elle lui proposa un petit duel en toute sympathie toute en continuant discussion. Llywen se renseigna sur la présence de son ami dans sa demeure, tandis qu'Ariane se préparait au combat. Coupant sa jupe, elle retroussa son chemisier pour en faire un petit noeud. Une tenue qui lui allait très bien du point de vue de la Picte.
- Si tu voulais refaire la décoration, tu aurais simplement pu demander à tes humains de vendre ses meubles et en racheter d'autres.
La voir l'épée à la main lui rappelait tellement de souvenirs. Là, elle allait pouvoir un adversaire à sa taille, oui cela lui faisait du bien de pouvoir se battre avec quelqu'un qui savait le faire. Llywen avait tenté l'escrime, mais elle trouvait cela si peu divertissant, c'était bien trop calme comparé à un vrai combat avec de lourdes épées. Reconnaissant le geste des mousquetaires qui ressemblaient à celui de ceux qui pratiquaient l'escrime, elle tendit l'épée vers elle, prête à recevoir son premier coup.
- C'est toi voyons, je ne serais jamais venu dans cette ville si tu n'avais pas décidé d'y venir.
Leurs épées se fracassaient, un bruit bien apaisant pour la Picte. Elle n'avait pas besoin de réfléchir à ses gestes, c'était inné. Telle une danse, elles avançaient, reculaient et pour simple lien leurs épées qui se touchaient.
- Je suis allée à Boston, mais tu n'y étais pas, alors je suis parti à ta recherche.
Faisant une pirouette pour passer derrière Ariane, leurs épées se croisèrent de nouveau. Le combat avait pris un grade supérieur, étant plus rapide, des postures plus souples et surtout des feintes dans le maniement de l'épée.
- J'ai pris des vacances...mais qu'est-ce que je m'ennuie.
Il était rare que Llywen reste à rien faire, étant toujours obligé d'agir, de commander, mais là sur un coup de tête, elle avait décidé de laisser son bras droit aux commandes du trafic pour quelque temps, rien que pour voir s'il s'en sortait en son absence. Il était important pour elle de savoir que si un jour, elle périssait son oeuvre ne disparaîtrait pas avec elle.
- Une de mes humaines estimait qu'on pourrait faire un grand ménage, je leur donne l'occasion de le faire dès qu'on aura fini le carnage.
C'était certain que dans leur lutte d'autres objets ne survivaient pas à leur passage, pour le coup, elles étaient les cavaliers de la mort de salon de Llywen. Enfin, comme elle le disait si bien, il n'y avait aucun de ses objets de valeur dans cet endroit. Après un énième fracassement d'épée, Llywen demanda :
- Alors qu'as-tu fait de beau ces dernières années ?
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