Forum RPG librement inspiré de la saga Vampire Academy
 

Bienvenue sur Another Day in Marblehead, le forum a ouvert ses portes le 22 juin 2016 ... Ne soyez pas timide... Venez et explorez la ville ...
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I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth
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 :: UPTOWN :: Les quartiers riches
MessageSujet: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptySam 25 Juin - 16:22
Tomorrow Will Be Kinder - The Secret Sisters
Sasha Δ Beth

Depuis mon évasion orchestrée par la petite libellule, je me suis tenu éloigné de mon instinct primaire. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Elle resta close jusqu'à notre descente en avion. Je devais agir normalement, être comme tout le monde, mais je n'y arrivais pas, après tout, j'étais folle. Alors je préférais me taire, me réfugier dans mon propre esprit ou écrire dans mon carnet. J'étais silencieuse en surface, mais ce silence se craquela à notre arrivée à l'aéroport. Nous étions sur la terre promise des clandestins, et moi, j'en étais devenue une. Lorsqu'on y pense, ça fait de moi, la cousine éloignée des sans-papiers. Étais-je arrivé illégalement ? C'est une question qui fut de nombreuses fois écrite. Comment avait-elle fait pour me faire entrer dans ce pays ? Je gribouille encore, je raye, je souligne, mon carnet, pour le moment, c'est mon seul moyen de communication. Je la suit de près, la petite libellule marche dans les grandes allées et alors que toute la foule se dirige vers les valises qui défilent, nous on les contournes. Je n'ai pas de bagage à récupérer, je suis une évadée sans affaire, une sdf démunie. La petite libellule ne me quitte pas du regard, elle avance prudemment, toujours droit devant elle et moi, je l'écris, je la décris, je la dessine. Des voyageurs se cognent contre moi, ils ne me voient pas, je suis comme un caillou dans une chaussure, je les gêne. Impuissante devant leurs mépris, je leur grogne dessus, est-ce agir normalement ? Je suis comme un animal blessé, qui n'ose soutenir le regard de son maître, meurtri.

Je rangeais mon carnet, acceptant le faite d'être libre, je n'étais plus contrainte de vivre reclus, j'étais libre. Je regardais le monde qui m'entourait, encore fébrile, encore sous l'influence des psychotropes. On attendait un car, notre ultime moyen de transport. D'heure en heure, on se rapprochait de notre destination. J'allais retrouver mon père, Isobel, la famille qui m'on laissé derrière. La petite libellule choisit les sièges et moi, je murmurais, laissant un léger bruit sortir de ma bouche. C'était comme un toc, je marmonnais quand mon anxiété me rongeait. Un cadeau de l'asile. J'aurais pu utiliser une autre technique, faire claquer un élastique sur mon poignet, mais je devais agir normalement, ne pas montrer ma folie. Je regardai les paysages défiler et attendis la fin de notre voyage, retenant de temps en temps mon souffle aussi longtemps que possible. Je plissai mes yeux mi-clos, aplatissant les couleurs, faisant disparaître la perspective. Un borgne voit tout à plat, m'avait un jour dit mon père. Il ne peut pas juger la distance. Il confond la proximité d'une chose avec une autre. Je souriais à cette idée. Faire de la route me calmait, tout devenait calme, paisible, ce qui détruisit mon masque de silence.

- J'avais presque oublié ce que c'était... d'être au-dehors et non au-dedans.

Je me laisse glisser sur mon siège et mes doigts dessinent sur les fenêtres, je note des formules invisibles, j’efface. Au bout d'un certain temps, on descend du car. C'est le même cirque qui se dessine devant moi, les voyageurs se bousculent pour récupérer leurs valises, ils me poussent et nous, on a rien à récupérer. On avance toutes les deux, la petite libellule semble savoir où aller et moi, je panique à l'idée d'avancer. Cette fois-ci, j'utilise l’élastique. Je suis presque devenu insensible des poignets. Je n'entends que le bruit des élastiques en plastique et non le reste. Je respirai doucement tout en regardant la petite libellule en train de marcher.

- C'est réel ? Tout ça... On est dans le vrai monde ?

Je haussais la voix, pour qu'elle s'arrête et pour qu'elle m'entende. Je laissais mes poignets tranquilles et avançais craintivement vers elle. Le monde me semblait si différent. Dans mes souvenirs, ça n'était pas aussi... Je ne sais pas. Je n'arrivais plus à bien réfléchir.

- Est-ce qu'on pourrait marcher un peu ? Se balader ? Profitez du soleil avant qu'il ne se couche, avant que tu annonces à tout le monde que tu as fait sortir une criminelle d'un asile ?

Je la regardais à peine, je préférais fixer mon regard sur les passants, de les détailler du regard. J'inspirais doucement les nouvelles odeurs. Pour la première fois de ma vie, je n'avais qu'une seule envie, retourner dans ma cellule. J'étais en sécurité là-bas, protégé de l'extérieur et là, c'était l'inconnue. Et c'est trop effrayant, surtout quand on sait ce qui se cache sous nos lits.

Emi Burton
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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptyMar 5 Juil - 13:38
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Sasha Δ Beth

Pour délivrer sa sœur, elle avait dû user de ses pouvoirs, se rendant invisible, endormant certain gardien. Oui, à présent, elle allait devoir retrouver des forces pour pouvoir se servir de ses dons à nouveau, non qu'elle le fasse réellement. Sa vie à Marblehead la forçait de laisser son statut de sorcière en somnolence. Sasha allait devoir l'activer primaire de la famille, l'alchimie. La jeune Autrichienne avait tout prévu, l'argent pouvait acheter beaucoup de choses, cela expliquait encore une fois pourquoi les riches régnaient. Durant tous les longs du vol, Sasha se tenait prête à réagir au moindre accident, mais Beth semblait calme, pouvant qu'elle n'avait pas eu tort, sa soeur savait se maîtriser.

Elles étaient arrivées aux États-Unis, aucun soupçon sur elles. En Autriche, la disparition de Beth devait être annoncée, mais elles se trouvaient très loin de l'Autriche et la ville où elles se rendaient n'irait pas la rapatrier, sa grande soeur était enfin libre et Sasha était heureuse de pouvoir la voir à l'extérieur de l'asile. Ne la perdant pas de vue, tandis qu'elle gribouillait sur un carnet, Sasha lui montrait la voit et la fit monter dans un bus en direction de Marblehead.

Un silence régnait entre les jeunes femmes, protégeant surement leurs secrets. De toute façon, la jeune Winkler ne se sentirait en sécurité qu'une fois arrivée à destination. Comment son père allait prendre le retour de Beth ? Sasha se préparait à subir un bon rappel à l'ordre, mais elle avait agi ainsi pour tous les sauver, elle préférait se faire enguirlander que de voir les siens mourir. Durant le trajet, elle sentait que Beth devenait de plus en plus différente, ces murmures, ses regards, sa façon d'arriver de respirer. Elle voudrait tellement l'aider, mais comment la rassurer ? Sasha ne savait pas quoi faire. Finalement sa soeur annonça plus calme :

- J'avais presque oublié ce que c'était... d'être au-dehors et non au-dedans.

La plus jeune lui répondit par un sourire, rassurée. Pourtant, elle continuait à l'observer, celle-ci semblait s'amuser avec la vitre, une femme auprès d'elle les regarda bizarrement, mais il suffit que Sasha lui lançât une réflexion pinçante pour qu'elle détourne la tête. Personne n'avait le droit de toucher à sa famille, surtout à Beth. Finalement, le car s'arrêta, elles étaient à Marbleahead, dans le quartier des riches. Le manoir ne se trouvait pas ici, mais ça leur ferait du bien de marcher après toute cette route. Ne prêtant plusforcément attention à sa soeur, Sasha se mit à avancer, prête à rejoindre leur nouvelle demeure quand d'un coup une voix la fit s'arrêter.

- C'est réel ? Tout ça... On est dans le vrai monde ?

Se retournant, sa soeur arrêta de se faire mal avec son bracelet et s'approcha d'elle, comme un animal apeuré. Elle paraissait si fragile à ce moment précis. Ne pas attirer l'attention était la première mission de Sasha, elle ne pouvait donc pas répondre à sa question. Ils allaient surement croire qu'elle avait abusé de la drogue, voilà tout.

- Est-ce qu'on pourrait marcher un peu ? Se balader ? Profitez du soleil avant qu'il ne se couche, avant que tu annonces à tout le monde que tu as fait sortir une criminelle d'un asile ?

Sasha cherchait son regard, mais Beth se concentrait plus sur les passants. La jeune fille décida d'agir, elle n'allait pas la laisser perdre la raison. Au final, la petite libellule réalisait que sa soeur avait surement perdu la tête dans cet asile, son père en la laissant l'avait détruite. L'attrapant doucement par la main, elle posa la main sur sa joue et prononça d'un ton calme et convainquant :

- Tu n'es pas une criminelle, tu as payé pour sauver la famille, tu es une héroïne. Tu m'as bien compris ?

Elle voulait lui faire comprendre que sa place n'était plus à l'asile, mais auprès de sa famille. Sasha comptait beaucoup sur elle, peut-être un peu trop, mais elle ne se sentait pas apte à affronter le futur seul. Sa soeur avait un avenir prometteur dans l'alchimie, c'était elle, la relève de son père, non son autre soeur ou elle-même. Laissant glisser sa main et lâchant sa main, elle lui expliqua :

- Nous allons devoir traverser le quartier riche, pour ensuite gagner la plage, pour descendre tout le long, si cela te va ?


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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptySam 9 Juil - 1:45
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J’ouvre enfin les yeux, je vois le monde qui m’entoure, je le vois vraiment. Étincelant et si beau. Quand la folie a gagné mon esprit, j'ai fermé les yeux, je ne voyais plus la beauté, juste la noirceur. Je ne voyais que des murs. Quatre murs pour une porte. Quatre murs pour deux portes. Dehors n'était pas pareil que le dedans. Mais ce dehors était si différent que ce monde-là. Je pouvais marcher aussi loin que je le voulais. Aucune grille ne me barrait la route. Je pouvais courir, au lieu de m'imaginer entrain de courir. Aucun gardien pour vociférer de leur grosse voix. La liberté est si effrayante. Trop de choix s'offre à moi. Tourner à droite et si je devais tourner à gauche . Tous les jours l'homme fait des choix anodins, mais cela provoque un effet papillon. Ta décision d'aujourd'hui provoquera ta décision de demain et tu deviendras la personne dont tu deviendras parce que tu as pris la mauvaise décision dès le départ. Un effet boule de neige. L'effet papillon. La théorie de cause à effet. J'ai pris la décision de répondre à l'appel, j'ai fait mon travail en faisant disparaître un cadavre, j'ai été prise sur le fait, j'ai été arrêté, je n'ai pas clamé mon innocence, ma famille est partie loin, très loin, j'ai passé dix ans dans un asile et la petite libellule m'a sorti de là-bas. Et si j'avais démenti les faits, et si j'avais réclamé justice, aurais-je été libéré ou aurais-je quand même fini dans un asile ? Une question qui en amène tellement d'autres. Une question que je note dans mon carnet en l'entourant plusieurs fois. Sa question précéda une autre, est-ce que ce monde était réel ?

La petite libellule continuait de marché, mais s'arrêta lorsqu'elle entendit ma question et moi, mes mains arrêtèrent de faire claquer les élastiques sur mes poignets. La petite rouquine devenue si grande se rapprocha de moi, elle regardait les gens autour de moi. Je ne devais pas parler, rester discrète, message reçu. J'allais rester sage, comme dans l'avion. Mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas rester dans le silence, pas encore. Je ne pouvais plus me murer dans mon esprit. La petite libellule avait fissuré ma réalité, je ne pouvais plus me contenir. Une nouvelle sensation, elle me prenait la main, un acte de tendresse qui était peu présent dans un asile, surtout en Autriche. Puis, une autre main se déposa délicatement sur ma joue.

- Tu n'es pas une criminelle, tu as payé pour sauver la famille, tu es une héroïne. Tu m'as bien compris ?

Une héroïne. Je n'étais pas une héroïne. Comment peut-ton devenir une héroïne en mentant ? En trichant . En dissimulant la vérité ? Nous n'avions pas la même définition d'un héros et je n'en étais pas une. Je n'avais simplement pas le choix. J'étais tout entière prise dans un engrenage qui me dépassait. J'ai choisi la solution de la facilité. Puis, elle me lâcha. Elle était sérieuse et pensait réellement ce qu'elle venait de dire. Avant de rentrer, je voulais vivre encore un peu en dehors d'une maison avec quatre pièces et une porte.

- Nous allons devoir traverser le quartier riche, pour ensuite gagner la plage, pour descendre tout le long, si cela te va ?

J’acquiesçai de la tête de haut en bas, comme une enfant qui ne veut pas parler mais qui veut quand même communiquer. Je pris une très grande respiration et acceptai d'avancer. J'allais la suivre, continuer à marcher dans ses pas, continuer à ouvrir les yeux et dévorer du regard le monde qui m'entoure. Je me tenais tranquille, jusqu'à ce que boom, toutes les informations se mélangent dans mon esprit et qu'une question émergea de ce brouillard.

- Pourquoi maintenant ? Si pour toi je suis une héroïne, je l'étais il y a dix ans. Pourquoi me sortir maintenant ?

Une foi encore je la forçai à s'arrêter. Elle était devant moi, mais cette fois-ci, je pris les devants en me rapprochant d'elle. Tout doucement, comme ce qu'elle avait fait. Et lorsque je fus suffisamment proche, je tapotai toutes les deux secondes mon index sur son front.

- Ton cerveau doit être si intéressant à étudier ? Est-ce que tu penses que si je fais un scan de tes lobes cérébraux ils me dévoileront ce que tu me caches ? lui murmurais-je.

Et sans attendre qu'elle me réponde, je m'éloignai en restant face à elle. Mon regard se fit plus dur, je savais, je comprenais et j'étais en colère. On ne délivre pas une folle pour une sortie familiale. On ne délivre pas une hyène dans un zoo, parce que cela ferait des dégâts conséquents. J’enlevai un dès mes élastiques pour le mettre à son poignet et avant de lâcher son bras, je lui glissai ses quelques mots :

- Je suis folle, pas stupide

L'élastique. C'était pour qu'elle se rappelle que la folie n'est pas un synonyme de la débilité. Je comprenais ce que beaucoup ignoraient. À présent je voyais les choses, mes yeux étaient grands ouverts et plus personne ne me bernerait.

Emi Burton
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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptyLun 8 Aoû - 22:55
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Ce n'était que l'amour pour sa famille qui avait poussé Sasha à agir, certes, leurs relations étaient dysfonctionnelles, n'hésitant que très peu de communication entre eux, mais ils restaient sa famille. Pour sur, elle n'avait pas appris les valeurs familiales auprès de son père, lui étant capable de sacrifier ses filles pour atteindre son objectif, non, c'était auprès des personnes de soncovents qu'elle avait appris que les liens entre les personnes étaient plus importants que tout le reste. Quand, il fallait y repenser, c'était surement la raison qui la poussa à choisir les sorciers au lieu des alchimistes, près d'eux, elle se sentait plus en phase. À ses dix-huit ans, Sasha avait arrêté de rendre visite à son père et commencer à aller Beth à l'asile. Majeure, elle avait pu prendre ses propres décisions et il n'avait fallu qu'une lettre pour briser son éloignement.

Ayant libéré Beth de l'asile, elle l'avait conduite à Marblehead, ici personne ne serait à sa recherche, tout ce que les soeurs pouvaient craindre c'était la réaction de leur père. Il ne s'était surement pas adouci avec l'âge. Sasha s'était souvent demandé si elles comptaient pour lui, bon hormis Isobel et son dhampir, cela ne semblait pas l'émouvoir de ne plus être en contact avec ses deux autres enfants. Décidée à ne plus y penser vu que la confrontation viendrait bien assez vite, elle marchait d'une allure assez rapide, direction le manoir de la famille. Si Beth n'avait pas commencé à réagir étrangement, surement serait-elle encore en train d'avancer. Sa soeur semblait paniquer et Sasha réalisait à tel point l'asile avait eu un impact sur son esprit. Elle essayait de la rassurer, lui soufflant qu'elle était une héroïne, d'ailleurs s'était son héroïne. Sasha l'avait toujours admiré et continuerait à le faire jusqu'à son dernier souffle. Finalement, elle lui expliqua la route qu'elles allaient prendre et une longue marche les attendaient, comme le souhaitait Beth. Reprenant toutes les deux à marcher, sa soeur ajouta :

- Pourquoi maintenant ? Si pour toi je suis une héroïne, je l'étais il y a dix ans. Pourquoi me sortir maintenant ?

La forçant à s'arrêter, Sasha se disait qu'elles n'étaient pas prêtent d'arriver si elles se stoppaient ainsi toutes les cinqminutes, mais elle garda son calme, surtout qu'elle pouvait comprendre ses interrogations. Oui pourquoi la libérer maintenant et non il y a 10 ans.

- Il y a dix ans, j'étais trop jeune, puis, j'étais tout comme toi bloquée en Autriche. Je ne te l'ai pas dit, mais notre père ne m'a pas pris avec lui, il m'a laissé à notre grand-mère. Je venais le voir que durant les grandes vacances et encore ça fait trois ans que je ne suis pas venue.

Oui, Beth ne fut pas la seule à être laissée en arrière, sauf que par chance Sasha avait trouvé une autre famille beaucoup plus aimante que si elle était restée auprès de son père et encore plus mit dans un asile. Là, sa soeur s'approcha davantage et vint tapoter toutes les deux secondes sur index sur son front.

- Ton cerveau doit être si intéressant à étudier ? Est-ce que tu penses que si je fais un scan de tes lobes cérébraux ils me dévoileront ce que tu me caches ?

Interloquée par ses paroles, la rousse frotta la partie de son front sur laquelle sa soeur avec tapoter. Sérieusement, elle avait vraiment un souci, pourquoi vouloir étudier son cerveau ? Qui pouvait avoir ce genre d'idée ? Sans aucun doute, elle avait bien hérité du côté scientifique de la famille Winkler. De nature surnaturel, c'était une des craintes de Sasha, se voir devenir un rat de laboratoire, elle savait déjà être un monstre et se trouver auprès d'alchimiste allait lui rappeler ce fait sans arrêt. Finalement, Beth lui enfila l'un de ses élastiques et ajouta :

- Je suis folle, pas stupide

La seule vérité, ce n'était pas qu'elle prenait sa soeur pour quelqu'un de stupide, ni même de fou, c'est qu'elles ne se connaissaient pas. L'une comme l'autre avaient vécu dix années bien différentes, Sasha était gardienne de multiples secrets et Beth semblait être la gardienne de son propre esprit bien tourmentée. Portant un regard sur l'élastique, elle hésitait, cela serait risqué, mettant sa propre vie en danger, mais en même temps, elle n'avait pas peur du sacrifice. Attrapant le bras de sa soeur sans ménagement.

- Viens que je t'explique tout.

Plus de ménagement, si sa soeur s'estimait simplement folle et bah Sasha allait se montrer direct. La conduisant dans une ruelle vide, elle ne voulait surtout pas que ce qui allait suivre soit espionner par des oreilles indiscrètes. Une fois certaine, d'être à l'abri, elle lâcha Beth et prit une grande aspiration

- Dans l'asile, tu as surement vu des choses que tu n'as pas comprises, des choses que j'ai faite pour te libérer... Comme son invisibilité, les gardes endormis et pleins de petits détails. Le regardant droit dans les yeux. Je suis une sorcière, tout comme notre grand-mère. Je n'ai pas le droit d'en parler normalement, mais c'est pour que tu comprennes...

Ce n'était pas certain que sa soeur la prenne au sérieux, mais elle voulait la vérité, elle l'avait obtenu. Surement allait-elle encore plus vouloir examiner son cerveau ou pire la tuer à cause de sa nature ? Mais au moins, Beth ne pourrait pas dire qu'elle lui avait menti. D'ailleurs, cela lui avait été étrange de le dire, c'était la première fois qu'elle disait être à haute voix une sorcière, n'ayant jamais réellement accepté son statut, mais l'heure était grave et de toute façon, elle était décidée à laisser la magie derrière elle. Sa mine devint plus grave quand elle ajouta :

- Isobel va se marier, je ne comptais pas venir à son mariage, mais j'ai utilisé mon don pour voir son futur et....il n'y a que la mort. Beth, notre famille meurt, tuée par un strigoï.


Emi Burton
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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptyMar 23 Aoû - 15:42
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Des idées se bousculent dans mon esprit qui s'embrume par la peur et l’excitation. Je suis dans la réalité, tout ce que je vois n'est pas le fruit de mon imagination, je suis réellement en Amérique, dans une petite ville nommé Marblehead. Je marche sur un vrai sol goudronné, je suis près de la petite libellule qui a réussi à m'encrer dans la réalité et je souris presque bêtement devant cet exploit. Il m'est tellement difficile de différencier ce qui se passe dans ma tête et ce qui se passe réellement qu'au jour d'aujourd'hui, je ne cherchais même plus à dissocier mes visions de la vrai vie. Ce n'était qu'une perte de temps qui me conduisait dans le mur. D'une certaine façon, je n'ai jamais été saine d'esprit depuis que j'ai capitulé. À bien des moments, le monde qui m'entoure devient plus beau, sauf quand elles arrivent, les ombres noirs qui tentent de m'avaler. Elles font grincer les sols, rayent les murs et baragouine un métalangage qui m'est incompréhensible. Rien ne peut me protéger de ses créatures et pourtant, même si je sais qu'elles ne sont pas réelles, elles persistent à venir, à me persécuter.

Je n'ai jamais aimé vivre dans cet institut, oh bien sûr, cet asile était la crème de la crème. Un lieu pour les maboules milliardaires. J'étais comme dans un hôtel cinq-étoiles, sauf que j'y vivais l'année et j'y restais nuit et jour. Moi j'avais la chambre 45 et parfois, on me nommait ainsi. Surtout lorsqu'il y avait des petits nouveaux ou quand je courrais dans les couloirs. À de nombreuses reprises, j'étais congédié dans ma chambre. La petite libellule se comparait à moi, à ma situation, mais je ne crois pas qu'elle est eut cette chance, d'être enfermé dans une petite chambre étouffante, seule, observer comme un animal de foire. Certes, elle aussi fut abandonnée, mais elle n'était pas toute seule, elle vivait chez notre grand-mère. Je n'aimais pas cette comparaison. Ce n'était pas juste de minimiser de cette manière ce que moi j'avais sacrifié et par-dessous tout, ce que moi j'avais vécu. Moi je serrais les dents et elle, elle se frottait le front. Je lui donnai un élastique, pour lui rappeler que même si un fou est fou, cela ne voulait pas dire qu'il est ignorant. La petite libellule me tire sur le côté et sans ménagement en plus ! Ne savait-elle pas que les fous n'aiment pas être baladés ici et là comme un vulgaire pantin. Elle me tirait et me planta dans une ruelle sombre.

- Dans l'asile, tu as sûrement vu des choses que tu n'as pas comprises, des choses que j'ai faite pour te libérer... Je suis une sorcière, tout comme notre grand-mère. Je n'ai pas le droit d'en parler normalement, mais c'est pour que tu comprennes... Son visage devint plus sérieux. Isobel va se marier, je ne comptais pas venir à son mariage, mais j'ai utilisé mon don pour voir son futur et.... il n'y a que la mort. Beth, notre famille meurt, tuée par un strigoï.

Père était un homme complexe, mais jamais il n'aurait pu m'abandonner de la sorte, non, ce n'était pas possible. Aujourd'hui encore, j'en étais persuadé. Il était parti pour protéger le reste de notre famille. Et s'il avait pris la décision de nous laisser, moi et la petite libellule en Autriche, c'était peut-être parce qu'elle aussi était totalement folle. Beaucoup de maladies sont génétiques. Nous étions toutes les deux contaminées. Mes mains se collèrent sur ses bras et je la poussai contre le mur :

- Tu ne dois jamais dire ça, plus jamais Sasha. Des mots peuvent être dangereux s'ils sont écoutés par de mauvaises oreilles. Tout ça c'est dans ta tête et ça doit rester dedans.

Mes doigts se cognèrent encore quelques fois sur son front.

- Avec de telles histoires, tu aurais été la petite préférée du docteur. Il t'aurait tant aimé. dis-je avec une voix nostalgique.

Sacré docteur. Il a toujours voulu rentrer dans ma tête et tout ce qu'il avait réussi à faire, c'était de me rendre encore plus hermétique. Mon docteur a moi. Je m'éloignai de la petite libellule, avec ce petit sourire nostalgique.

- Les strigoïs ont toujours été des monstres, peu importe les histoires qu'on se raconte, ils finissent toujours par nous éliminer.

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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptyDim 28 Aoû - 5:33
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Tous sorciers avaient interdiction de parler de leur existence, simplement pour la survie de leur race. De toutes les créatures surnaturelles, elle était celle qui avait le plus souffert, ainsi que celle qui avait réussi à se faire oublier. Peu se doutaient que dans le monde des covents s'étaient formées, regroupant tous les sorciers, perpétuant leur savoir. Sasha faisait partie de celui de sa grand-mère, tout comme elle, née dans une famille d'alchimiste extrémiste. Elles étaient si semblables et à la fois si différentes, car si son ancêtre avait embrassé coeur et âme la sorcellerie, laissant l'alchimie loin derrière elle, Sasha basculait d'un côté à l'autre, sans véritablement choisir. Elle maîtrisait ses pouvoirs, mais en avait honte, ce n'était pas digne pour une Winkler d'êtreun être surnaturel et de savoir cela la faisait se détester. En tout cas, dès qu'elle se trouvait auprès de sa famille alchimiste, autrement, elle arrivait à oublier. Comme on disait souvent, loin des yeux, loin du coeur. La seule personne avec qui Sasha n'avait jamais tiré un trait était Beth, et aujourd'hui, pour la survie des siens, elle s'était décidé à retourner vers eux. Prouvant qu'au fond, elle ne s'était jamais éloignée d'eux non plus, mais pour vivre pleinement elle s'était simplement fait une autre vie.

En tout cas, Sasha avait décidé de dévoiler sa nature à sa soeur, ne sachant pas encore si celle-ci allait la croire ou non, mais il le devait, elle avait besoin de l'aide de sa soeur ainée. Quand, la sorcière lui parla de sa vision, un voile de tristesse s'empara de son regard, cette scène ne pouvait pas quitter son esprit, la hantant à chacun de ses pas. La réaction de Beth la prit par surprise. Se retrouvant collé contre le mur, ses mains collées sur ses bras.

- Tu ne dois jamais dire ça, plus jamais Sasha. Des mots peuvent être dangereux s'ils sont écoutés par de mauvaises oreilles. Tout ça c'est dans ta tête et ça doit rester dedans.

Elle n'aimait pas être traitée ainsi, telle une libellule bloquer dans un bocal pour être examiné. Ses doigts vinrent se cogner de nouveau contre son front. Que cherchait-elle en agissant ainsi ? Puis c'était quoi cette mauvaise habitude de tapoter sur les fronts des gens ? Le regard de Sasha devint plus dur.

- Avec de telles histoires, tu aurais été la petite préférée du docteur. Il t'aurait tant aimé.

C'était tout à fait normal qu'elle doute de ses capacités, surtout avec ce qui lui était arrivé, mais de là à prétendre que son médecin l'aurait adorée, c'était exagéré. S'éloignant enfin avec un petit sourire nostalgique. Sasha ferma les bras et prononça d'un ton vexé :

- Je ne suis pas folle !

Et elle estimait que sa soeur ne l'était pas non plus, en tout cas, si son esprit divaguait s'était à cause de son temps passé en asile. Surement irait-elle mieux après quelque temps à l'extérieur.

- Les strigoïs ont toujours été des monstres, peu importe les histoires qu'on se raconte, ils finissent toujours par nous éliminer.

Le plus étrange, c'est qu'hormis dans sa vision, Sasha n'avait jamais croisé de strigoï de sa vie, tout ce qu'elle savait, c'était que son sang n'était pas comestible pour cette espèce. Des légendes prétendaient que la chute de sa race venait de ce fait, les vampires trop effrayés de voir un sang qui leur résistait exister avaient cherché à les détruire, mais ce n'était que des histoires parmi tant d'autres.

- Père pense qu'un jour notre heure viendra et on triomphera.

Une idée qui l'avait poussé à abandonner ses deux dernières filles en Autriche. Sasha n'était pas dupe, elle savait que Hans Winkler ne se préoccupait de ses enfants que quand cela pouvait lui rapporter, rien d'étonnant qu'Isobel se retrouver fiancé à une grande famille d'alchimiste. Desserrant ses bras, elle reprit son calme. Sasha allait devoir la persuader que la magie existait et surtout que sa famille courait un grand danger.

- Beth, j'ai besoin de ton aide pour les sauver, pour empêcher ce tragique événement.

Son visage, son regard, le ton de sa voix, tout allaient dans le sens de la supplier de l'aider. Sasha cherchait un moyen de lui faire réaliser que l'impossible était possible. Regardant une nouvelle fois qu'il n'y eût vraiment personne, elle murmura :

- Si tu veux des preuves de l'existence de mes pouvoirs, je peux te montrer, même si je m'étais promis de ne plus m'en servir, mais là, j'ai besoin que tu me croies, que tu m'aides.


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MessageSujet: Re: I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth EmptyMar 29 Nov - 22:44
Tomorrow Will Be Kinder - The Secret Sisters
Sasha Δ Beth

J'ai ce sentiment qui ne me quitte pas. Il forme une boule dans mon estomac, il me coupe le souffle. Ce n'est pas de la peur, c'est bien plus profond, bien plus dangereux. C'est l''impression de me réveiller d'une sombre cauchemar et d'ouvrir les yeux avec cette étrange sensation que les choses ont changé. Je ne peux pas dire pourquoi, ni comment, mais la plupart des certitudes que j'ai me semblent différentes, altérées, comme si le monde a évolué sans que personne ne le remarque. Qu'il a évolué sans moi. Ce qui est absurde. La planète est toujours la même, quoique la pollution à augmenter, que la toxicité de l'air dans certains pays sera bientôt dangereuse pour la santé et que... Non, c’est moi qui a changé, moi qui commence peu à peu à voir les choses différemment. D'une telle manière que le monde me semble dorénavant plus grand, mais au-delà de sa superficie, il me parait encore plus dangereux. Est-ce à cause de mes hallucinations persécutrices ? Ou parce que le monde est vraiment en danger ? Père nous a toujours appris à avoir confiance en notre instinct, mais le mien est cassé. Comment me fier à mon instinct quand je ne sais pas démêler le faux du vrai ? Mais je sais une chose. Il a raison. Il a toujours raison. Un jour, il y aura un grand combat. L'ombre et la lumière s'affronteront et l'un des deux camps sera vainqueur. La petite libellule voulait me le rappeler. Mais aujourd'hui, je ne sais pas si on peut encore gagner contre eux. Les monstres de mes cauchemars prolifèrent dans les coins humides et sombres des villes. Ils sont comme le choléra et la peste. On pense que l'épidémie est contrôlée, que ses maladies sont éradiquées, mais elles reviennent, plus forte que jamais. On a beau trouver des vaccins, les virus mutent et détruisent des civilisations entière. Elle m'a libéré de ma cage dorée pour cette raison. Uniquement pour ça. Pour l'aider dans sa quête mystique. L'aider à sauver notre famille. Je ne sais pas si je dois être contente ou triste. Ce n'est pas pour moi qu'elle est venue, mais pour eux, pour ceux qui m'ont laissé en Autriche. J'étais seule, abandonné de tous. Je suis tombé pour eux et aujourd'hui, je devais ma liberté à cette famille, parce que c'était pour eux que la libellule est venue.

Elle se mit à murmurer des propos qui peuvent être mal interprétés, surtout par des oreilles mal attentionnées, même avec mon avertissement, elle continuait. Ce petit être veut que je la croie, une force telle que je n'ai pas le cœur de détruire ses illusions. Dans ma belle cage dorée, j'ai appris que détruire les hallucinations des personnes, surtout lorsque les malades ne sont pas prêtes, ça peut être destructeur. Il est imprudent de lui montrer la réalité, que la magie n'existe pas. Lui montrer la réalité aussi brutalement lui ferait bien plus de mal que de bien. Alors deux choix s'offrent à moi. Mentir ou dire la vérité. Rentrer dans son jeu et la briser ? Mais tout est remis en question. Est si tout ce que j'avais vu à l'asile n'était pas faux ? Et si elle avait réellement fait de la magie pour ouvrir ma prison ?

- Un cadeau de demain murmurais-je le regard dans le vide


Je reprends la route, je marche au hasard, je traverse sans regarder autour de moi, j'entends les klaxonne au loin, mais je suis ailleurs. Ça n'a pas de sens et j'essaie de comprendre. Comment la magie peut exister ? Comment ça marche ? Finalement, sans que je m'en rende vraiment compte, je me retrouve assise sur un banc et j'écris dans mon cahier. Des formules, des schémas, le nombre magique, tout ce qui peut m'aider à résoudre cette énigme. Je me tapote le front tout en me berçant légèrement en avant. Une éclaircie dans le brouillard. L'impossible est parfois possible. Et si les chasses aux sorcières n'étaient pas seulement une foutaise ? Et si tous ses fermiers n'avaient pas seulement brûlé des satanistes, des hystériques, des malades mentaux, des femmes ? Et s'ils avaient brûlé des vraies sorcières ?

- Quel est ton plan ? Il te faut un plan.

Je relève enfin la tête vers elle, la détaillant du regard.

- Il nous faut un plan

Je ne sais pas si je dois la croire, mais elle y croit, c'est le principal. Sans oublier que je lui dois ma liberté.

Emi Burton
Beth Winkler
Beth Winkler
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I want see happiness in your eyes Δ Sasha/Beth
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